Est-ce possible pour un enfant d’être handicapé si l’on considère que la pensée est à l’essence de la personne et que le corps est simplement un élément perçu par le monde extérieur?
On dit que les gens sont handicapés par leurs limitations physiques? Est-ce qu’un enfant sourd-aveugle est plus handicapé qu’un autre parce que ses organes sensoriels sont structurés différemment? C’est important de comprendre qu’un enfant sourd-aveugle n’est pas un enfant sourd qui ne voit pas ou un enfant aveugle qui n’entend pas. Le problème n’est pas composé de surdité et de cécité. Ce n’est pas non plus uniquement un problème de communication ou de perception.
C’est tout cela et encore plus.
Par l’entremise de l’approche en surdicécité et la coactivité nous accompagnons nos élèves dans leur découverte du monde extérieur et nous présumons connaître comment nos élèves sourds-aveugles perçoivent ce monde, mais est-ce possible qu’on se trompe? Est-ce possible que nos élèves comprennent davantage?
Est-ce juste de dire qu’un enfant sourd-aveugle ne peut pas apprendre? Peut-être que la société est aveugle lorsqu’elle ne voit pas le potentiel de ces enfants. Peut-être que la société est sourde lorsqu’elle n’entend pas leur tentative de communiquer.
Il faut comprendre que dans la vie et dans notre perception de la vie,
il n’y a rien de noir et blanc. Si les gens prenaient le temps de vraiment écouter ces enfants, ils comprendraient plus qu’ils pourraient l’imaginer.
Cela fait quelques années que je travaille dans le domaine de la surdicécité et mes élèves me démontrent à tous les jours une autre perception d’une réalité que je croyais à tord acquise depuis plusieurs années.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire